
Dans la nuit de samedi à dimanche, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué le village de Nguli dans le groupement de Bukenye, en chefferie des Baswagha, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
L'attaque a fait dix morts et provoqué le pillage de plusieurs biens appartenant à la population, selon plusieurs sources locales. Il s'agit de la première attaque des combattants ADF dans le territoire de Lubero, bien que ces rebelles aient été actifs dans les territoires de Beni, Mambasa et Irumu jusqu'à présent. Cette incursion sanglante des ADF a élargi leur champ d'action, suscitant l'inquiétude de la population locale.
Dans une publication sur le réseau social Twitter, le gouverneur civil de la province du Nord-Kivu, en sursis, Nzanzu Kasivitha Carly, a fermement condamné cette attaque et a appelé à la destruction des bases rebelles situées le long de la rivière Semuliki.
Le vice-président de l'assemblée provinciale du Nord-Kivu et élu du territoire de Lubero, Jean-Paul Lumbulumbu, a également réagi. Il a condamné "l'extension des zones d'opération des ADF", avant de rappeler que le M23/RDF sème tout aussi la terreur dans une autre partie du Nord-Kivu. "Beni, Lubero, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, 5 territoires sont déjà en détresse, le Nord-Kivu alerte à nouveau Kinshasa", a-t-il insisté.
Cette nouvelle attaque met en évidence la nécessité d'une action urgente et efficace pour éradiquer ce groupe terroriste et protéger la population civile, selon plusieurs observateurs. Et en attendant que l'armée communique sur cette nouvelle attaque attribuée aux ADF, la population de Nguli est sous le choc et espère que des mesures seront prises pour mettre fin à ces violences.
CongoRassure