
À l'issu d'un débat entre les membres des Coordinations Territoriales et Urbaines de la Société Civile Forces Vives des territoires de Beni et Lubero, des villes de Beni et Butembo, réunies vendredi 21 avril 2023 dans la salle des réunions de la Coordination Urbaine de la Société Civile Forces Vives de Beni ville sur l'analyse approfondie du contexte actuel dans les entités précitées ont jugé la situation sécuritaire, politique et humanitaire préoccupante.
En effet, selon son document exploité par Congorassure.cd, en territoire de Beni, de mars à avril 2023, les attaques ADF et alliés ont occasionné la mort de plus de 200 personnes et une vingtaine des disparus. Cinq (05) centres d'enrôlement ont aussi été attaqués avec comme conséquence un civil et un policier tué. Il s'observe actuellement la concentration de plusieurs bastions ADF dans la partie Ouest de la RN4.
En territoire de Lubero, pour la même période, on a enregistré trente-six (36) personnes tuées, six (06) personnes disparues et quinze (15) blessées, causés par un activisme des groupes armés locaux et certains par les ADF. Quatre (04) centres d'enrôlement ont été attaqués, avec comme conséquence : trois (03) armes emportées, trois (03) policiers et un militaire tués.
En ville de Beni, on note la recrudescence du banditisme urbain des mains armées, le
cambriolage nocturne de plus de cent cinquante (150) maisons, des cas de justice populaire ayant occasionné la mort de deux (02) personnes, dont un policier. Une arme à feu a été emportée dans une attaque contre le centre d'enrôlement. Le même phénomène a été observé en ville de Butembo, avec la mort de cinq (05) civils dont deux (02) cas de justice populaire ; en plus de quatre (04) attaques contre les centres d'identification et enrôlement des électeurs, ayant aussi occasionné la mort de deux (02) policiers, un militaire et un policier blessé.
Toutefois, de manière globale, les opérations d'enrôlement des électeurs ont été caractérisées par la mauvaise cartographie, les pannes des machines et le non-paiement des agents commis à ces opérations qui a occasionné le monnayage et autres anti valeurs.
Démontrant cette situation chaotique, ces structures citoyennes ont exigé au gouvernement central "d'accélérer le processus du P-DDRCS et délocaliser le cantonnement des miliciens Maï-Maï de l'UPLC basés à Kalunguta et environs".
À l'autorité provinciale et commandant des opérations de "renforcer les dispositifs sécuritaires dans les entités ci-haut citées, surtout matérialiser les opérations militaires dans la partie Ouest de la Route Nationale numéro 4 ; De mener les missions d'évaluation de terrain dans les zones opérationnelles."
Aux autorités locales, de "capitaliser les informations issues des leaders communautaires en vue d'une appropriation de la gouvernance sécuritaire aux profits de protection de la population ; de multiplier les conseils élargis de sécurité afin de d'endiguer le banditisme urbain."
À la Commission Électorale Nationale Indépendante "de sanctionner les agents qui on trempé dans les antivaleurs; De procéder rapidement à la paie des agents commis aux opérations de la révision du fichier électoral ; De réadapter sa cartographie au moment des élections prochaines."
Et enfin à la population, de "Demeurer vigilante et respecter les droits humains en évitant la justice populaire, les préjugés et les intoxications tendant à causer des meurtres inopinés au sein de la communauté ; de dénoncer les tracasseries administratives, policières, judiciaires et pénitentiaires qui sont sources de l'insécurité permanente".
Gloiredo Ngise,