Plusieurs enfants ont été séparés de leurs parents pendant qu'ils fuyaient les violents combats entre les forces armées de la RDC et la rébellion du M23 qui ont caractérisé les faubourgs de la cité de Sake, en territoire de Masisi presque toute la journée du mercredi 07 février 2024.
La population de cette cité considérée comme le dernier verrou sécuritaire protégeant la ville de Goma de l'avancée rebelle sur le front Ouest a été contrainte à se déplacer en une marée humaine vers le chef-lieu de la province du Nord-Kivu après que des obus provenant des collines surplombant Sake ont causé au moins trois (03) morts et plusieurs blessés graves dans le rang de la population civile.
Envahis par la panique, plusieurs parents et enfants ont pris des destinations différentes, ce qui a occasionné la séparation parent-enfants. Cela amplifie la panique surtout chez les femmes désespérées qui ont effectué des vas et vient à la recherche de leurs enfants, sans espoir de les retrouver.
« J'étais partie au marché me ravitailler en vivres. Du coup, une bombe est tombée au marché faisant plusieurs blessés. Lorsque je fuyais pour retrouver mes enfants afin de fuir, personne n'était plus à la maison. Là je suis essoufflée. Je circule partout pour tenter si j'aurais mes enfants. Que Dieu me regarde qu'ils ne soient pas morts dans ces bombes », a expliqué une femme avec un ton plein de désespoir.
Plusieurs enfants marchant seuls et sans accompagnement ont marché de Sake à Goma, un trajet de plus d'une vingtaine de kilomètres en ayant les esprits tournés vers Sake pour retrouver leurs parents.
Ces derniers continuent à lancer un appel vibrant aux organisations humanitaires en charge de la protection des enfants d'intervenir en leur faveur pour permettre la réunification des familles victimes de cette séparation due à la guerre du M23.
Diddy MASTAKI, Goma