
Un rapport des experts des Nations Unies publié le début juillet 2024, mandatés par le Conseil de sécurité, dévoile des informations troublantes sur le soutien de l’Ouganda aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo (RDC).
Ce document, publié comme tous les six mois, fait état de la situation de violence persistante dans les provinces orientales de la RDC et du rôle que joue l’Ouganda dans le conflit opposant les forces loyalistes Congolaises au groupe armé M23, également soutenu par le Rwanda.
Les experts ont découvert que l’implication de l’Ouganda ne se limite pas à un simple transit de rebelles sur son territoire. Des responsables du M23 ont été repérés à plusieurs reprises en Ouganda cette année. Sultani Makenga, chef militaire du M23, a été vu à Entebbe et Kampala, tandis que Corneille Nangaa, chef de la branche politique, a résidé temporairement dans la capitale Ougandaise, y tenant des réunions avec des représentants de groupes armés Congolais.
Le rapport indique que le M23 a réussi à constituer une force de 3 000 combattants, dotés d’équipements militaires de pointe, y compris des véhicules blindés munis de radars et de missiles sol-air. Cette montée en puissance du M23 n’a pas été freinée par les condamnations internationales. Entre février et mars 2024, plusieurs gouvernements occidentaux, notamment les États-Unis, la France et l’Union Européenne, ont exigé que le M23 retire ses troupes de la RDC. En avril, le Conseil de sécurité des Nations Unies a également condamné le soutien militaire étranger apporté au M23.
Malgré ces pressions internationales, le soutien au M23 persiste, complexifiant davantage la situation sur le terrain et les efforts de stabilisation. Le rapport souligne la nécessité d’une réponse internationale plus cohérente et efficace pour mettre fin à cette crise prolongée et éviter une escalade des violences dans la région.
Diddy MASTAKI