
Un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, a tiré à bout portant sur six (06) personnes en plein centre-ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri. Le fait s'est passé l'après-midi de ce Vendredi 14 Mars 2025 près de l'aéroport national de Murongo.
Quatre (04) personnes sont décédées sur-le-champ et deux (02) autres blessées par balle, rapporte les témoins retrouvés sur le lieu du drame.
Parmi les victimes figurent deux (02) étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM-Bunia) et une femme d'un général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
« Les étudiants étaient de passage », ont-il renseigné.
Le conseil des Sages de la représentation des étudiants du Congo section Ituri qui dénonce l’odieux assassinat des civils, dont des étudiants parle d'un acte abominable, commis par un homme en uniforme censé protéger la population, est une trahison impardonnable envers les citoyens Congolais et la jeunesse estudiantine en particulier.
« Nous ne pouvons tolérer que la vie de nos étudiants soit sacrifiée impunément sous les balles d’un militaire irresponsable ! Trop de crimes de ce genre sont classés sans suite sous prétexte de jugements symboliques qui n’aboutissent qu’à la perpétuation de l’impunité. Cette fois-ci, nous ne laisserons pas passer », a-t-il affirmé.
Il exige que l’auteur de ce carnage soit jugé avec la plus grande rigueur et condamné à la hauteur de son crime. Pour le conseil des Sages, la justice militaire doit démontrer son indépendance en prononçant une peine exemplaire et dissuasive, car il est hors de question que cette barbarie soit minimisée ou étouffée !
« L’État Congolais, employeur de ce criminel, doit prendre ses responsabilités et indemniser les familles des victimes. Nous exigeons également des mesures strictes contre l’indiscipline des militaires en ville, pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. Si justice n’est pas rendue, nous nous réservons le droit de passer à des actions de grande envergure. Trop, c’est trop ! », conclut-il.
En plein ouvert, l'audience en flagrante convoquée pour cette cause a été interrompue par des étudiants et membres des familles des victimes. Jusqu'à présent, les autorités militaires et/ou provinciales ne se sont pas encore prononcées face à cette situation.
Joël Heri Budjo