
Selon le rapport produit par OCHA-RDC en collaboration avec les partenaires humanitaires couvre les atrocités allant du 1er au 28 février 2025.
Dans ce rapport exploité par Congorassure.cd, il y a eu augmentation inquiétante de la violence contre les civils, plus de 200 personnes tuées depuis janvier, 100 000 personnes déplacées par les violences armées dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa, par ailleurs, plus de 41 000 enfants en âge scolaire privés de l'éducation dans les sites de déplacés en Ituri, il y a eu distribution de vivres alimentaires à plus de 120 000 personnes dans les territoires d'Aru, Djugu et Mahagi, cependant, 12 821 personnes ont été assistées en cash pour une assistance alimentaire, 121 631 personnes ont reçu de la nourriture de différents partenaires et 31 805 élèves voient leur scolarisation affectée à cause de l'insécurité dans les territoires de Djugu et Mahagi.
Pour OCHA-RDC, au cours du mois de février, des sources locales et humanitaires ont constaté une intensification des violences armées contre les populations civiles dans plusieurs zones de santé du territoire de Djugu, notamment Fataki, Drodro, Linga, Nizi et Tchomia. Au moins 102 personnes auraient été tuées dont des femmes et des enfants, selon des sources locales. Plusieurs rapports indiquent environ 97 000 personnes déplacées à cause de ces violences.
Plusieurs écoles ont dû suspendre leurs activités en raison de la persistance de la situation sécuritaire. Le Cluster Education a rapporté 78 établissements scolaires fermés entre janvier et février dans les zones de santé de Fataki et Drodro, affectant l'éducation de plus de 28 600 enfants.
Depuis le 27 février 2025, une trentaine d'écoles ont fermé leurs portes dans des localités du littoral du lac Albert, dans la zone de santé de Tchomia, en raison d'affrontements entre l'armée Congolaise et un groupe armé dans la localité de Nyamamba, rapportent des sources locales.
Dans le territoire de Mahagi, les violences ont affecté les activités scolaires de plus de 3 000 enfants, selon le cluster Education. A Fataki et Drodro, des zones fortement affectées par les violences armées, plusieurs activités ont été suspendues. Malgré les difficultés d'accès, certaines organisations ont réussi à maintenir leurs opérations dans la zone ou à les réaliser via leurs partenaires locaux.
Dans la zone de santé de Drodro, l'insécurité persistante perturbe la livraison des services humanitaires à près de 92 000 personnes dans les sites de déplacement et au sein des communautés d'hôtes dans les aires de santé de Gobi, Dhedja, Masumbuko, Saliboko. Les 25 et 26 février 23, des civils ont été tués à la suite d'attaques de présumés combattants ADF contre les populations civiles dans l'aire de santé d'Elake (zone de santé de Lolwa), territoire de Mambasa, selon des sources locales dont la société civile. En raison de ces violences, plus de 6 000 habitants d'une dizaine de villages, dont Samboko et Matolo, ont fui vers les localités de Biakato-Centre et Lwamba, selon des sources humanitaires locales.
Au cours du mois de février, des sources locales ont rapporté au moins quarante-cinq (45) civils tués dans le territoire d'Irumu à la suite d'une série d'attaques par des combattants ADF dans plusieurs villages sur l'axe Komanda-Luna (zone de santé de Komanda). Entre janvier et février 2025, les affrontements entre groupes armés et des attaques contre les populations ont fait un total de deux cent et cinq (205) civils tués dans les territoires de Djugu, d'Irumu et de Mambasa, selon plusieurs sources dont la société civile et les partenaires locaux.
La province de l'Ituri est sous une menace grave avec la présence des plusieurs groupes armés dont les terroristes des ADF-MTM, les CODECO et autres milices.
David A.