
La situation sécuritaire est restée tendue le mardi 07 octobre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, marquée par de violents affrontements entre les rebelles du M23, les forces armées Congolaises (FARDC) et les combattants Wazalendo dans plusieurs zones du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Selon des sources locales, les combats les plus intenses ont été signalés dans la localité de Luhago, située dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu. Cette zone, longtemps calme, a été le théâtre d’un affrontement direct entre les rebelles du M23 et la coalition FARDC–Wazalendo.
« Après les combats, les rebelles M23 et leurs alliés se sont repliés vers Lubuhu et Mwegerera, tandis que les Wazalendo et les FARDC se sont déployés dans les villages environnants de Luhago, qui reste sans contrôle jusqu’à ce soir », rapportent des témoins sur place.
Luhago est un groupement appartenant à la chefferie de Nindja, dans le territoire de Kabare, où la tension reste vive après ces affrontements. Des habitants auraient fui vers les localités voisines, craignant une reprise des combats dans la nuit.
Parallèlement, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, les rebelles du M23 et leurs alliés ont annoncé avoir repris le contrôle des villages de Luke et Malema, consolidant ainsi leur présence dans cette partie du territoire congolais déjà fortement disputée.
Ces nouveaux affrontements illustrent la persistance de l’insécurité dans les provinces de la partie Est du pays, malgré les efforts des forces nationales et des groupes d’autodéfense locaux pour repousser la rébellion du M23, soutenue selon Kinshasa par le Rwanda voisin.
La situation humanitaire reste préoccupante, avec des milliers de civils contraints au déplacement dans des conditions difficiles, alors que les combats se rapprochent de plusieurs zones densément peuplées.
Diddy MASTAKI