
Dès le premier jour de la grève des pétroliers en ville de Goma sur décision de l’APENOKI, le primium (Essence) devient petit à petit rare chez les revendeurs informels de ce produit communément appelés Kadafi. Ceux-ci écoulent leurs à leurs anciens stocks avec réserve sans espoir de s’approvisionner le plutôt possible auprès des exportateurs encore en grève.
Ce qui impose une rareté du carburant dans la ville touristique. Conséquence, le prix d’essence varie actuellement selon qu’il s’agit d’un revendeur à l’autre sur le marché noir. Une variété des prix qui, en une seule journée a atteint un pic situé entre 5000 et 6000 francs congolais le litre, alors qu’il s’était déjà stabilisé entre 3400 et 3500 francs congolais le litre.
Ce qui pousse déjà les motocyclistes et les conducteurs des véhicules de transport en commun à avoir eux aussi tendance à revoir à la hausse le prix de la course sur certains axes routier de la ville de Goma. Mais cela reste loin d’être bien digéré par la clientèle qui crie à une nouvelle forme de souffrance leur imposée par les opérateurs économiques.
« Nous ne comprenons pas comment on peut décréter une grève sèche dans un secteur aussi important comme celui là qui a des sensibilités sur presque toute la vie économique de la province. Tout tourne avec le carburant. Ça, c’est une souffrance forcée qu’on vient nous imposer alors que nous souffrons déjà avec la guerre du M23 », se plaint un habitant interrogé par CONGORASSURE.CD.
Par ailleurs, des mésententes n’ont pas hésité à surgir. D’un côté entre taximen et clients, de l’autre entre taximen et propriétaires des engins. Dans le premier cas, les clients ne parviennent pas à digérer la nouvelle tarification des courses. Un trajet qui jadis était facturé à 1000 francs congolais a atteint 1500 voire 2000 francs congolais. Une élasticité qui se justifie par cette hausse sensible du carburant, alors que les recettes exigées par les propriétaires des engins restent les mêmes.
« On hausse le prix du carburant, mais les recettes nous exigées restent les mêmes. Ça nous met en difficulté. Pour se rattraper nous avons aussi décidé de changer nos tarifs », explique un motocycliste.
Plusieurs stations-service n'ont pas fonctionné depuis jeudi dans plusieurs quartiers et avenues de la ville de Goma suite à ce que l’APENOKI qualifie de malaise de non application de la structure du prix des produits pétroliers. Les grévistes assurent que le prix de vente actuellement appliqué dans leur zone « décapitalise leurs entreprises au point qu’elles ne sont plus à mesure de renouveler leurs stocks » et dénoncent des disparités de traitement.
Diddy MASTAKI, Goma