
Cela fait une tendance à prendre de l’ampleur en ville de Goma au Nord-Kivu depuis plusieurs années. Certains quartiers de la ville restent sans leurs autorités de base en permanence. Nombreux d’entre eux déménagent ces entités avec comme motif fuir la recrudescence de l’insécurité dans leurs quartiers respectifs pour d’autres où ils se sentent plus en sécurité.
Un fait qui ne rejoint pas les entendements de leurs administrés qui prétendent que cela reste loin de favoriser la consolidation de la sécurité dans leurs quartiers respectifs vu que ces chefs ne sont pas des témoins directs de tout ce qui se passe au niveau de la base et ne font que se contenter des rapports qui, pour la plupart des fois renferment des zones d’ombre et sont sans tous les détails de la situation réelle qui prévaut sur le terrain.
« Nous ne sommes pas d’accord avec ce que font nos autorités de base qui dirigent nos quartiers à distance sans connaître la profondeur des problèmes devant lesquels nous faisons face au quotidien. On ne peut pas être chef, exemple du quartier Majengo et vivre à Himbi. Ça ne va pas. Si eux disent fuir l’insécurité qu’allons-nous faire nous ? », se plaint un habitant.
Cette population qui endure toutes les éventualités sécuritaires dans leurs contrées appellent les autorités provinciales et surtout le régime de Kinshasa d’envisager une loi qui n’acceptera pas et surtout ne permettra pas d’avoir des autorités locales vivant loin de leurs entités. Pour avoir une solution adéquate à cette préoccupation, ce jeune membre d’un mouvement citoyen local propose que la République pense à l’organisation des élections locales pour que le peuple se choisisse ses propres autorités locales qui resteront proches de la population à tout moment.
« Quand un chef n’est pas toujours près de sa population, il ne sait pas connaître les réels problèmes de celle-ci pour proposer des solutions directes. Ce qui fait que la ville devient totalement ingérable parce qu’à ma connaissance tout doit commencer à la base, donc 10 maisons, avenues, cellules et quartiers. À mon niveau, je propose que les élections locales et municipales soient organisées qu’on se choisisse nos propres dirigeants selon la volonté du peuple et non-avoir des imposteurs nommés par Kinshasa selon leurs volontés politiques sans tenir compte des réalités sur le terrain », souligne ce jeune.
Diddy MASTAKI, Goma