
La campagne de rattrapage des enfants non inscrits au bureau de l’État civil en province du Nord-Kivu a été lancée mercredi 26 avril 2023 en ville de Goma pour permettre aux parents d’avoir accès gratuitement aux actes de naissance de leurs enfants qui ont dépassé la durée légale d’enregistrement gratuit.
Cette campagne dénommée « chaque enfant a droit à un acte de naissance » cible plus de 230 000 enfants en situation irrégulière dont l’âge varie entre 91 jours et moins 18 ans pour lutter contre l'apatridie de ces enfants dans la ville de Goma, les territoires de Rutshuru, Lubero et Beni en province du Nord-Kivu, dans la partie Est de la RD Congo.
Selon le représentant des organisations porteur de ce projet, M. Stanislas Mafika, l’État civil est une problématique majeure en RDC, surtout au Nord-Kivu qui ne compte que 19% des enfants enregistrés selon les statistiques de la division de l’intérieur. Ce qui constitue un danger pour le 81 autres non déclarés et sans identité qui éprouvent plusieurs difficultés tout au long de leur vie pour accéder à leurs droits fondamentaux.
« Le projet un État civil pour les enfants du Nord-Kivu d’une durée de 36 mois vise au minimum l’enregistrement de 230 000 d’enfants à l’État civil via la mise en place d’une campagne de rattrapage en province du Nord-Kivu dont 76 000 en ville de Goma, la différence de 154 000 sera pour les territoires ruraux de Beni et de Lubero », explique-t-il
En dehors de cela, il vise également le test d’une stratégie méthodologique d’enregistrement systématique des naissances à l’État civil dans la zone de santé de Mabalako en territoire de Beni.
Il ajoute par ailleurs que, ce projet cherche à répondre à la préoccupation du gouvernement Congolais à mettre fin à l’apatridie grâce à la mise en place des mécanismes de la facilitation d’accès à l’acte de naissance, un des droits fondamentaux des enfants Congolais.
Pour ce faire, le gouvernement Congolais a, à plusieurs reprises signé des moratoires allégeant l’obtention des actes de naissance aux enfants ayant déjà dépassé la durée légale d’accès gratuit à ce document. Une initiative qui a plu à plusieurs parents, car elle les épargne du paiement des frais de justice fixés à environ 250 dollars américains pour accéder à un jugement supplétif.
Pour Prisca Luanda, représentante du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le service de l’État civil connaît un dysfonctionnement depuis plus d’une décennie. Elle estime que c’est l’une des causes majeures des statistiques non considérables d’enregistrements des enfants à l’État civil.
« Nous continuons de faire de l’État civil une priorité pour luter contre l’apatridie... », rassure-t-elle.
Ce projet porté par les organisations la Voix des enfants, SOS enfants et leurs partenaires financiers AFD, vise à atteindre le maximum d’enfants par cette campagne qui se déroulera dans les écoles, cible considérée comme idéale pour atteindre tous les enfants à travers l’enregistrement des enfants faisant l’objet de l’enregistrement dans les écoles.
Diddy MASTAKI, Goma