
La République Démocratique du Congo fait face à un casse-tête financier et logistique dans le paiement des enseignants opérant dans les territoires sous occupation des combattants de l’Alliance des Forces Congolaises (AFC/M23). Malgré cette situation, le gouvernement a réaffirmé son engagement à assurer la rémunération de ces professionnels de l’éducation.
Raïssa Malu, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), a cependant reconnu que la fermeture des institutions financières dans plusieurs villes de l’Est, notamment à Goma et Bukavu, empêche de nombreux enseignants d’accéder à leur salaire. Les banques commerciales ne pouvant plus fonctionner normalement, la chaîne de paiement est fortement perturbée.
« Nous sommes en train de nous pencher sur cette équation afin de garantir que les enseignants puissent toucher leurs émoluments dans les meilleures conditions », a déclaré la ministre.
La situation sécuritaire dans l’Est du pays complique davantage les choses. L’occupation de certaines localités par l’AFC/M23 entrave le fonctionnement des services publics, plongeant les populations dans des difficultés socio-économiques accrues. Les enseignants, malgré la promesse du gouvernement, peinent à percevoir leur rémunération, ce qui menace leur stabilité et leur mission éducative.
Pour faire face à cette crise, l’exécutif explore plusieurs solutions, notamment la mise en place de circuits alternatifs de paiement ou le recours à des établissements financiers encore en activité dans la région.
En attendant une solution concrète, les enseignants des zones occupées restent dans l’incertitude, suspendus aux décisions des autorités quant aux modalités de paiement de leurs salaires. Une réponse rapide est attendue pour éviter une crise plus profonde dans le secteur de l’éducation.
Diddy MASTAKI