
Le Burundi est actuellement secoué par une polémique sur les réseaux sociaux, après que l'attaché de presse de la primature, Melance Ndayisenga, a été révoqué pour un commentaire fait sur Twitter.
Ce commentaire faisait allusion à une photo montrant un homme profondément endormi aux côtés du président congolais Felix Tshisekedi, prise lors d'une session de travail en marge du 11ᵉ sommet régional de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba. Dans son tweet, M. Ndayisenga a noté que certains invités s'étaient endormis, commentaire qui a été mal accueilli par ses supérieurs.
Le cabinet du premier ministre burundais a officiellement confirmé cette décision sur Twitter, en précisant que l'attaché de presse avait été révoqué pour faute lourde. Cette bévue aurait en effet compromis les relations entre le Burundi et ses partenaires régionaux, selon le document de la présidence burundaise, qui demande au Premier ministre, lui-même avide d'une communication claire et plus positive, d'exécuter cette décision.
Par ailleurs, les spéculations allaient bon train dimanche sur l'identité de l'homme endormi, avec des médias rwandais et pro-Kigali désignant un conseiller présidentiel du Congo Kinshasa, alors qu’il s’agit du délégué des Nations unies pour la région des Grands Lacs et chef de l'unité de liaison de l'Union africaine au Burundi, Sghair Ould M’Bareck.
Cette situation soulève des questions sur le rôle des réseaux sociaux et de leurs utilisateurs. Si pour certains les commentaires de M. Ndayisenga sur Twitter étaient suffisamment déplacés, au regard de sa fonction, pour mériter une telle sanction, d’autres estiment que cet acte ne méritait pas une révocation. Toutefois, il est clair que si les réseaux sociaux peuvent être des outils efficaces pour informer le public, ils peuvent aussi souvent donner lieu à des réactions hâtives et inappropriées.
CongoRassure