
Beni : “Dans une entité sous menace rebelle, les rumeurs ne doivent pas être minimisées” Commissaire général Mwanga Komwelungu
Le mercredi 2 février, vers 21 heures, des rebelles des Forces démocratiques et alliés (ADF) ont attaqué l’agglomération de Nobili dans la chefferie de Watalinga, en territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Selon des sources locales, les détonations des armes lourdes et légères ont été entendues pendant près de deux heures, une situation qui a provoqué la fuite de la population locale.
Choqué par cette situation, le commissaire général chargé des affaires coutumières, de la coopération régionale et interprovinciale au sein du gouvernement civil a déploré cette énième attaque rebelle en territoire de Beni.
Par ailleurs, cet élu du territoire de Beni, qui a présenté ses condoléances à la population, a déploré ce qu’il a qualifié de laisser-aller avec lequel les services spécialisés gèrent les rumeurs sécuritaires qui leur sont fournies par la population.
« Je me joins aux populations de l’agglomération de Nobili dans la chefferie de Watalinga qui vont passer une nuit cauchemardesque suite à l’attaque qui a visé leur entité. Bien que je n’aie pas assez de mots à leur adresser, je leur adresse mes condoléances. Nous regrettons que des alertes sur la présence des ADF dans l’entité aient été transmises aux services de sécurité, mais que rien n’ait été fait, malheureusement ! Dans une entité sous menace rebelle, les rumeurs ne doivent pas être minimisées. Or le pire vient de se produire alors que ces services de sécurité étaient déjà alertés par la population », a déploré le Commissaire général Komwelungu Mwanga Sylvano.
Toutefois, ce représentant du peuple recommande à la population de faire confiance aux services de sécurité surtout en collaborant avec ces derniers.
« Malgré ce qui s’est passé, j’invite la population à continuer à collaborer avec les services spécialisés. La sécurité est l’affaire de tous, donc nous devons continuer à leur fournir des informations sur la sécurité. Les FARDC ne peuvent rien faire sans le soutien de notre population », a-t-il recommandé.