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Dossier RAM : Jean-Claude Katende ne comprend pas la décision du gouvernement, « Même dans les villages les smartphones sont utilisés…c’est un mensonge pour maintenir cette taxe»
Par Lwanzo Kasoki, CongoRassure Kinshasa
Jean Claude Katende, défenseur congolais des droits de l’homme et président national de l’ASADHO, conteste les données partagées par le gouvernement ainsi que ses affirmations selon lesquelles la majorité des Congolais utilisent les téléphones de la deuxième génération.
« En disant que 75% des Congolais utilisent des téléphones 2G, le Premier Ministre montre qu’il ne vit pas parmi les Congolais. Il vit ailleurs. Même dans les villages, les smartphones sont là », commente l’activiste, ne comprenant pas pourquoi une seule catégorie d’utilisateurs de téléphones portables ne paiera plus la taxe RAM.
« C’est un mensonge pour maintenir le RAM. La majorité de congolais veut sa suppression » lâche M. Katende qui estime qu’en prenant cette décision, le gouvernement central vient de prouver qu’il a pris l’option de ne pas écouter le peuple qui crie.
Le gouvernement a avancé ces données pour expliquer la raison de la suppression de la taxe RAM uniquement pour les utilisateurs de ces types de téléphones, alors qu’il maintient la perception de cette fameuse taxe RAM pour les téléphones de générations supérieures, notamment 3G, 4G et 5 G.
Toutefois, le ministre de la Communication Patrick Muyaya a confirmé que le Premier ministre Sama Lukonde a reçu le rapport détaillé de la question orale avec débat qui était destinée au ministre des PT-NTIC au sujet de cette taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM).
En attendant l’approfondissement de cette question en Conseil des ministres, a souligné le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre a décidé de supprimer cette collecte pour tous les téléphones de deuxième génération qui concernent 75% des abonnés.
Le ministre des PT-NTIC, Kibasa Maliba, a été chargé par Sama Lukonde de mettre en œuvre dans les meilleurs délais cette décision, pourtant jugée discriminatoire par de nombreux Congolais.
