
La République Démocratique du Congo a enregistré deux avancées majeures lors de la 20ᵉ session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya. C’est ce qu’a annoncé la ministre congolaise de l’Environnement, Ève Bazaiba, dans un message publié sur les réseaux sociaux ce 18 juillet.
Selon la ministre, la RDC a obtenu deux victoires diplomatiques importantes :
1. La désignation du pays à la vice-présidence du bureau de la CMAE pour l’Afrique centrale, renforçant ainsi son influence dans les décisions environnementales au niveau continental ;
2. L’adoption d’une proposition portée par la RDC en faveur de la criminalisation de l’"écocide", une étape historique dans la reconnaissance des crimes environnementaux majeurs comme des atteintes graves à la planète et à l’humanité.
"Ces avancées témoignent de l'engagement de la RDC à jouer un rôle moteur dans la gouvernance environnementale en Afrique", a déclaré Ève Bazaiba.
La criminalisation de l’écocide, concept de plus en plus évoqué à l’échelle internationale, consiste à reconnaître juridiquement les destructions massives de l’environnement comme des crimes pouvant être poursuivis au même titre que les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre. En défendant cette initiative, Kinshasa veut protéger ses forêts, sa biodiversité et ses ressources naturelles, tout en appelant à la responsabilité environnementale des États et des multinationales.
La vice-présidence au sein du bureau régional pour l’Afrique centrale permettra à la RDC de peser davantage dans les discussions continentales sur le climat, la biodiversité et le développement durable. Une reconnaissance méritée, selon plusieurs observateurs, pour un pays qui abrite une grande partie du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie.
Diddy Mastaki