
Jeudi 15 août, un forum marquant s'est tenu à Goma, réunissant journalistes, éditeurs de presse et administrateurs de réseaux sociaux autour d'une thématique cruciale : « la désinformation et la responsabilité sociale des journalistes ».
L'événement, organisé en collaboration avec la section des affaires politiques de la MONUSCO, a permis aux participants de débattre sur l'impact des informations fausses et inexactes dans les sociétés. Au cœur des discussions, une question brûlante : comment les médias peuvent-ils éviter de devenir des vecteurs de désinformation dans un monde où l'information circule à une vitesse sans précédent?
Sous le thème « Désinformation : impact et responsabilité sociale du journaliste », les débats ont révélé des interprétations divergentes de ce phénomène. Pour certains, la désinformation représente la diffusion d'informations fausses par des personnes persuadées de leur véracité. D'autres y voient un acte délibéré, une volonté manifeste de tromper le public en propageant de fausses nouvelles. Cette dualité a nourri des échanges passionnés, soulignant la complexité d'un concept qui touche au cœur du métier journalistique.
Un exemple poignant a été évoqué lors de ces discussions : la manière dont les gens partagent des informations via leurs smartphones, souvent sans prendre la peine de vérifier la source. Ce geste, bien que souvent animé de bonnes intentions, peut entraîner des conséquences néfastes en amplifiant la diffusion de fausses nouvelles. Cela met en lumière l'importance vitale de la vérification des sources avant toute publication.
Les participants ont ainsi eu l'occasion de clarifier trois (03) concepts clés : la désinformation, la mésinformation, et l'information malveillante, chacun ayant des implications différentes pour la société.
Face à ce constat, une stratégie claire a été proposée pour atténuer l'impact de ces phénomènes : la vérification systématique des sources. Ce principe, essentiel pour tout professionnel des médias, devient encore plus crucial à l'ère des réseaux sociaux, où l'information se répand à une vitesse vertigineuse.
L'orateur principal du forum a insisté sur une règle d'or : « Parlez d'un sujet seulement si vous êtes certain de la source. Dans le doute, il vaut mieux s'abstenir ». Un conseil qui résonne fortement dans un contexte où les réseaux sociaux, malgré leur potentiel immense, sont aussi le terreau fertile de la désinformation.
Le forum, intitulé « Appui aux médias du Nord-Kivu pour promouvoir une communication politique responsable sur le processus de paix et lutter contre la désinformation », s'inscrit dans une série d'initiatives visant à renforcer le rôle des médias dans la promotion de la paix et la responsabilité civique.
Cette rencontre a souligné l'importance de ces échanges pour renforcer l'intégrité de l'information et protéger le public des dangers liés à la désinformation.
Gloiredo Ngise