
Le cabinet du ministre de l'Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, a tiré la sonnette d'alarme ce jour, dénonçant la spoliation, la vente et le morcellement illégaux de plusieurs biens appartenant à l'État, avec la complicité présumée de certains agents de l'Urbanisme et Habitat et des Affaires Foncières. Des hauts gradés, magistrats, et autres puissants de la République seraient également impliqués dans ces pratiques.
Cette déclaration a été faite suite à une visite d'inspection du ministre Crispin Mbadu sur le site de Kimbondo, où il a constaté de graves irrégularités. Le ministre n'a pas mâché ses mots pour exprimer son indignation. "Grande est mon amertume de constater que ceux qui sont censés montrer l'exemple et faire respecter les lois sont les mêmes qui ont spolié le site de Kimbondo avec ses 149 villas appartenant au domaine privé de l'État, mais morcelées, vendues comme des biens sans maîtres.", a-t-il dénoncé sur son compte Twitter.
Face à cette situation alarmante, le ministre a annoncé la création imminente d'une commission interministerielle. Cette commission aura pour mission d'examiner en détail les cas de spoliation et de proposer des mesures concrètes pour récupérer ces patrimoines privés de l'État. Cette initiative vise à restaurer l'autorité de l'État et à remettre en question l'impunité dont bénéficient certains individus au sein des institutions publiques.
La spoliation des biens de l'État est un problème persistant en RDC, alimenté par la corruption et l'absence de contrôle rigoureux. La démarche du ministre Crispin Mbadu pourrait représenter un tournant crucial dans la lutte contre ce fléau, à condition que les actions annoncées soient suivies d'effets concrets et que les responsables soient traduits en justice.
Diddy MASTAKI