
Dans la salle du Centre des Ressources pour les Jeunes à Kasenga, dans la ville d’Uvira, s’est clôturé le samedi 13 septembre 2025 un atelier de deux jours organisé par l’organisation Women Future Life (WFL). L’initiative a réuni des relais communautaires et des activistes des droits humains autour d’un objectif central : renforcer leurs capacités afin qu’ils deviennent des sources fiables d’information et d’accompagnement sur l’avortement sécurisé, notamment autogéré et médicamenteux.
Durant la formation, les participants ont également échangé sur plusieurs thématiques liées à la santé sexuelle et reproductive, notamment : l’éducation sexuelle complète ; la planification familiale ; les soins prénataux et postnataux ; la prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles.
Ces modules visent à outiller les acteurs de terrain pour une meilleure sensibilisation au sein des communautés locales.
Selon Dr Nerval Songolo Mutambala, chargé de programmes au sein de WFL, l’atelier a aussi permis de revisiter le Protocole de Maputo, texte juridique auquel la République Démocratique du Congo a adhéré. Les organisateurs ont rappelé que ce protocole garantit aux femmes victimes de viol et d’inceste l’accès à des solutions médicales sûres et respectueuses de leurs droits.
« Il est essentiel que les communautés soient informées de leurs droits afin de briser les tabous et combattre les pratiques rétrogrades qui mettent en danger la vie des femmes », a souligné l’un des facilitateurs.
Pour appuyer la sensibilisation, des produits tels que le Miso et le Mife ont été remis aux participants. Ces outils permettront aux relais communautaires d’accompagner efficacement les femmes en quête d’information et de soutien.
À l’issue de la formation, les participants se sont dits déterminés à relayer les connaissances acquises. Leur ambition : promouvoir la santé, la dignité et les droits des femmes dans la ville d’Uvira, où les pesanteurs sociales et culturelles constituent encore un frein à l’épanouissement des femmes et des jeunes filles.
David Aluta