
La prise en charge des victimes de violences sexuelles pose problème dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Une carence en kits PEP s’observe sur terrain.
L’organisation non gouvernementale Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale (FEPSI), qui intervient dans la prise des victimes, alerte sur la rupture des stocks de Prophylaxie Post-Exposition (PEP), due de l’occupation de la ville de Goma par la rébellion de l’AFC/M23.
« On recevait ces kits à travers des projets soutenus par nos partenaires mais aussi parmi les antirétroviraux fournis par la zone de santé nous donnait. Ces derniers temps, on n’a rien. Le stock est vide comme Goma est occupé, il n’y a pas moyen qu’on nous approvisionne », déclare Dolorose Kafanya, secrétaire exécutive de FEPSI.
D’après Kafanya, les kits PEP interviennent dans la région prévention des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses indésirables.
« Le kit PEP contient des médicaments post exposition d’une victime à la violence sexuelle ou viol. Ce kit est donné à la personne violée dans 72 heures. Ça permet d’éviter des grossesses non désirées, lutter contre une infection sexuelle transmissible et d’autres microbes, de lutter contre le traumatisme physique et psychologique de la victime », précise la secrétaire exécutive de FEPSI.
Plusieurs organisations nationales et internationales décrivent une situation alarmante des victimes des violences sexuelles au Nord-Kivu. Elles dénoncent l’accès difficiles aux victimes et l’insuffisance des kits de prise en charge médicale, causés par l’activisme des groupes armés.
Martin Leku