
C’est finalement le mardi 14 mars 2023 que le jeune homme victime de la barbarie militaire commis au village Turunga la semaine antérieure a été mis sous la terre aux cimetières Makao en territoire de Nyiragongo, une semaine et demi après qu’il ait été criblé des balles par deux (2) militaires de la garde républicaine cantonnés à Muja dans le même territoire au Nord-Kivu.
Selon les membres de la famille du défunt, durant tout ce temps de deuil, ils ont bénéficié d’une prise en charge des FARDC, mais continuent à demander que justice soit faite pour punir les auteurs de cet homicide.
Dans les témoignages du grand frère de la victime d’une vingtaine d’années, son petit frère a été lâchement abattu par deux militaires de la garde républicaine alors qu’ils tentaient de lui prendre son téléphone par force. Celui-ci, ayant résisté de céder aux intimidations de ces militaires, lui ont logé deux balles dans la poitrine et la hanche avant de tirer sa révérence quelques minutes plus tard.
Après leur forfait, ces militaires ont pris fuite vers le camp de la garde républicaine à Muja. Poursuivis par les jeunes de ce village, ils ont su mettre la main sur le motocycliste qui les avait facilité de se volatiliser. Pour l’instant, le motard reste en détention à l’auditorat militaire de garnison de Goma avant l’ouverture des enquêtes.
« Je suis vraiment déçu par le gouvernement Congolais qui, jusqu’à présent ne sait pas encadrer les militaires. Ils viennent de me prendre mon petit frère alors qu’il est encore à sa première grossesse avec sa femme. Que sera cette jeune fille qui vient de rester veuve avec cette grossesse? Qui saura nous consoler et nous sécher ses larmes? Que justice soit faite parce que notre frère ne disparaîtra pas comme ça», se plaint le grand frère de la victime avec des larmes aux yeux.
Depuis cette fusillade, trois autres hommes sont morts dans les mêmes circonstances dans le village Turunga. Les habitants de cette partie de Nyiragongo dénonceng le comportement des certains militaires de la garde républicaine qui, actuellement sont indexés d’être impliqués dans la destabilisation de la situation sécuritaire dans ce territoire ainsi que dans une partie de la ville de Goma.
Chaque jour qui passe, ils sont aperçus dans les rues en état soul, crépitant des balles réelles sans aucun motif que ce soit. Ce qui plonge les habitants des contrées environnant ce camp dans une grande psychose, surtout pendant ce temps que le peuple vit entre la peur et l'incertitude sécuritaires suite à la présence des combattants du M23 à quelques dizaines de Kilomètres seulement de la ville de Goma.
Diddy MASTAKI, Goma