
La ville d’Uvira a été le théâtre, ce lundi matin 08 septembre, d’une manifestation organisée par des habitants et des combattants Wazalendo, réclamant le remplacement du Général Olivier Gasita, actuel commandant adjoint en charge des opérations et du renseignement à la 33ᵉ région militaire.
Le mouvement, lancé par la société civile locale et soutenu par des groupes citoyens, a dégénéré après l’intervention des forces de l’ordre. Des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers, donnant lieu à un bilan encore controversé.
Selon des sources militaires proches des FARDC, les affrontements auraient fait 9 blessés et 1 mort. La Police nationale congolaise (PNC) évoque pour sa part 6 blessés et 1 mort. De son côté, la zone de santé d’Uvira indique avoir accueilli 6 blessés dans ses structures. Mais plusieurs sources locales, dont des organisations citoyennes, avancent un bilan beaucoup plus lourd, faisant état d’au moins 8 morts.
Ces divergences sur le nombre exact de victimes suscitent de vives inquiétudes au sein de la population et de la société civile, qui appelle à une enquête indépendante pour établir les faits.
Cette contestation contre le Général Gasita met en lumière le climat de méfiance croissant entre les communautés locales, les mouvements d’autodéfense Wazalendo et certaines autorités militaires dans le Sud-Kivu, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires persistantes.
Diddy MASTAKI