
Un calme relatif s’est installé ces dernières semaines dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, après une période marquée par des tensions et des incidents sécuritaires sporadiques. Les patrouilles mixtes menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC), appuyées par le bataillon spécial TIGRE, ont permis de restaurer la confiance au sein de la population.
Selon plusieurs sources locales, la présence accrue des forces de sécurité dans les quartiers périphériques et les axes stratégiques a contribué à réduire les cas de criminalité urbaine et à rassurer les habitants.
« Nous pouvons désormais circuler sans crainte, même à la tombée de la nuit », témoigne Grace Adiro, commerçante au marché central de Bunia.
Les autorités provinciales se félicitent de cette évolution positive tout en soulignant que la situation demeure fragile. Le porte-parole militaire en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a rappelé que la mission principale du bataillon TIGRE est d’assurer la sécurité urbaine, de prévenir les infiltrations des groupes armés et de maintenir la discipline dans les zones à risque.
Sur le plan socio-économique, cette accalmie se traduit par une reprise progressive des activités commerciales et administratives. Les marchés fonctionnent normalement, les écoles restent ouvertes, et les transports publics reprennent leurs horaires habituels.
La société civile, tout en saluant ces avancées, appelle à la pérennisation de la sécurité et à la mise en place d’un dialogue communautaire durable.
« La paix ne doit pas se limiter à Bunia. Elle doit s’étendre aux territoires environnants encore instables », a insisté Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
Malgré ces progrès, plusieurs observateurs rappellent que la situation dans certaines zones rurales de l’Ituri demeure préoccupante, notamment à Djugu et Irumu, où persistent des attaques attribuées à des groupes armés.
Le déploiement du bataillon TIGRE apparaît ainsi comme une étape importante vers la stabilisation de Bunia, mais les acteurs locaux s’accordent sur un point la paix durable ne pourra être garantie que par la combinaison des efforts sécuritaires, politiques et communautaires.
Joël heri Budjo