
Dans l'Est de la RDC, plusieurs corps des victimes de massacres perpétrés par les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) ont été enterrés, mercredi 10 septembre. L'attaque meurtrière a fait 71 morts (bilan officiel) dans le secteur des Bapere, territoire de Lubero, province du Nord-Kivu.
L'inhumation des corps déjà retrouvés a commencé ce même mercredi au village Ntoyo, mais aussi en localités de Njiapanda et Mangurejipa. Plusieurs sources sur place renseignent que les victimes ont été enterrées par les membres de familles au cimetière public de Ntoyo. Cependant, d'autres corps ont été acheminés en ville de Butembo et à Njiapanda.
« Il y a des corps qui ont été enterrés par leurs familles et d’autres ont fait mouvement vers Butembo et Njiapanda. La plupart des corps ont été enterrés à Ntoyo au cimetière public », indique Monga Mabanga, fonctionnaire délégué du Gouverneur de province à Njiapanda.
Le commandant du secteur opérationnel Sokola 1 grand et l'administrateur militaire du territoire de Lubero sont arrivés mardi dernier sur le lieu de l'attaque meurtrière des ADF pour compatir avec les familles touchées. La présence des militaires de la coalition FARDC-UPDF a été renforcée en vue de permettre le déroulement des cérémonies funèbres et la fouille d'autres corps.
D'après Monga Mabanga, la situation reste tendue et le village Ntoyo et ses environs se vident de leurs habitants.
L'attaque des ADF à Ntoyo est survenue la nuit de lundi lorsque les victimes étaient en veillée mortuaire. Le bilan officiel fait état de 71 personnes tuées. D'autres sources avancent un bilan de près de 100 morts.
Le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu qualifie ces tueries des ADF d'un « génocide silencieux ». Il exige des opérations militaires de grande envergure pour neutraliser les terroristes ADF.
Martin Leku