
Plusieurs villages du territoire de Nyiragongo ainsi que la partie Ouest de la ville de Goma ont été secoués par des manifestations spontanées depuis la matinée du lundi 12 août 2024. Ces troubles font suite à une fusillade survenue la nuit du dimanche au lundi dans le village de Ngangi. L'incident a fait deux morts et plusieurs blessés parmi les participants d'un deuil, exacerbant la colère et le désespoir de la population locale.
La fusillade a déclenché une vague de protestations dans les villages environnants et à Goma, illustrant la montée des tensions dans une région déjà instable. En réponse à la situation, le chef de l'exécutif provincial a pris des mesures rigoureuses pour dissiper les ambiguïtés entourant les véritables et faux Wazalendo. Ces volontaires, censés soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), sont accusés de semer la terreur et la confusion parmi la population.
Dans un communiqué de presse exploité par Congorassure.cd, le gouvernement provincial déclare que les véritables Wazalendo doivent se rendre sur les lignes de front aux côtés des FARDC, tandis que les faux Wazalendo seront traités comme des criminels et, en cas de force majeure, seront remis à la justice militaire. Cette déclaration vise à clarifier la situation et à rétablir l'ordre en éliminant les groupes non autorisés qui perturbent la paix dans la région.
Le gouvernement provincial soutenu par le gouvernement central, a également réaffirmé son soutien aux véritables Wazalendo, soulignant leur rôle crucial dans la protection des citoyens et le respect des droits humains. Ce soutien vise à renforcer la légitimité des forces armées locales et à améliorer la sécurité dans les zones touchées par les conflits.
Depuis le renforcement des combats entre les FARDC, soutenues par les Wazalendo, et les groupes armés comme les M23, la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo sont confrontés à une instabilité sécuritaire croissante. Cette situation complexe est exacerbée par la circulation non régulée des hommes armés, rendant la gestion de la sécurité particulièrement difficile pour les autorités locales et nationales.
Gloiredo Ngise, Goma