
Selon OCHA en République Démocratique du Congo, en août, la situation sécuritaire et humanitaire est restée tendue dans la ville et le territoire d’Uvira. Des acteurs armés ont installé au moins 38 barrières illégales payantes sur la route nationale numéro 5 et sur les voies menant vers les Hauts et Moyens Plateaux.
Pour cette agence des Nations-Unies, cette situation a considérablement restreint la mobilité des populations ainsi que les activités socio-économiques, y compris la récolte des produits agricoles.
Par ailleurs dans la nuit du 24 au 25 août, le bureau d’une organisation humanitaire a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans la ville d’Uvira. Ces derniers ont tiré pour forcer l’entrée, détruisant le système de sécurité. Selon le responsable de cette organisation, il s’agissait d’un deuxième incident similaire enregistré dans le mois d’août.
Cependant, en territoire de Fizi, des combats intenses se sont poursuivis tout au long du mois d’août dans plusieurs villages du territoire de Fizi, entraînant le déplacement d’environ 11 000 personnes vers des villages de la zone de santé de Nundu.
Par ailleurs, OCHA et ses partenaires ont mené une évaluation des besoins qui a identifié plus de 57 000 personnes déplacées internes, soit environ 9 539 ménages, dans les zones de santé de Fizi (localités Mukera, Kichula, Lumanya) et de Nundu (Pungu, Abala, Kanguli, Nakihele et Kilumbi). Depuis février 2025, ces personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil sans aucune assistance humanitaire.
Face à cette situation, OCHA fait savoir que la pression démographique des déplacés sur les communautés hôtes est environ de 70 %. La même évaluation a noté en outre un mouvement de retour, environ 70 000 personnes, dans ces localités d’accueil de déplacés depuis mai. Ces populations retournées n’ont toujours reçu une assistance humanitaire.
Rédaction