
Certains quartiers de Beni, ville provisoirement capitale du Nord-Kivu, ont été le théâtre d'une paralysie quasi totale de ses activités socio-économiques mardi 16 septembre.
Des jeunes en colère sont descendus dans la rue, érigeant des barricades sur les artères principales pour protester contre l'assassinat de Hassan, un jeune homme du quartier de Malepe. Ce mouvement de colère a eu des répercussions immédiates sur le quotidien des habitants.
Sur les boulevards Nyamwisi qui sépare les communes Beu, Bungulu, Mulekera et Ruwenzori, toutes les activités ont été suspendues suite à la manifestation non préparée initiée par la jeunesse issue de différents quartiers de la ville de Beni.
Le centre commercial de Matonge a été déserté, ses boutiques, magasins et pharmacies restant fermés. Même les commerces qui avaient tenté d'ouvrir en début de journée ont été contraints de cesser toute activité face à l'intensité de la mobilisation. La même situation a été vécue au marché central de Beni-Kilokwa.
Le secteur éducatif n'a pas été épargné. Par mesure de sécurité, certaines écoles ont renvoyé leurs élèves chez eux, tandis que d'autres, qui se rendaient en classe, ont dû faire demi-tour pour se mettre à l'abri.
Cette journée de tension illustre la fragilité de la situation sécuritaire dans la région et ses conséquences directes sur la vie des populations locales.
Gloiredo Ngise